Pourquoi vous devez aller voir le film : Sauver ou périr.



C’est avec le cœur rempli d’espoir et l’envie d’aimer plus fort, les gens et la vie, que je sors du cinéma : je viens de voir « Sauver ou périr » de Frédéric Tellier.

28 novembre, le jour de sa sortie dans les salles françaises. C’est LE film que j’attendais cette année… depuis les premiers clichés du tournage (admiratrice de l’acteur Pierre Niney depuis « Comme des frères », je suis de près son actualité filmographique et attends chacun de ses films avec impatience) et cette bande-annonce qui préparait déjà le spectateur à un retournement du coeur. La musique de celle-ci, Broken de Patrick Watson, remue… mais son envolée mélodique sonne aussi comme la promesse que tout ira bien.


Un film fort, très puissant, qui bouleverse et provoque mille et une émotions qui s’entrechoquent et s’entremêlent, et laisse la salle toute entière sans voix, presque en apnée, pendant deux heures. Il m’a chamboulée, et le cœur, et la tête.

☁️ "Sauver ou périr", une histoire inspirée de faits réels 

« Sauver ou périr » (la devise-même des Sapeurs-Pompiers de Paris), c’est l’histoire de Franck, un jeune sapeur-pompier qui vit à la caserne avec sa femme Cécile, enceinte de leurs premiers enfants. “J’ai jamais été le plus grand ou le plus costaud, mais justement” : il trouve en ce métier un sens à sa vie, un moyen de se construire, de se forger et de gagner en confiance en lui.

Inspirée de faits réels, c’est l’histoire d’un sapeur-pompier qui passe de l’autre côté : de sauveur, il devient victime lorsqu'il se réveille après 8 mois de coma au centre de traitement des Grands Brûlés de Paris des suites d’une intervention sur incendie. Franck découvre son nouveau visage. Ce ne sont plus ses rides, ce ne sont plus ses traits… les flammes ont effacé son histoire. Face aux démons, il doit réapprendre à vivre et accepter d’être sauvé à son tour pour se reconstruire.

Cécile, interprétée par Anaïs Demoustier (que j’ai découverte dans Caprice et Une Nouvelle Amie), incarne avec gravité la victime collatérale de l’accident, qui voit sa vie basculer. Les doutes et la culpabilité d’une femme dont le mari est défiguré, mais aussi la souffrance d’un être qui se perd.

« J’ai sauvé et j’ai péri ». Le film retrace la reconstruction d’un homme, d’une femme, d’un couple, ...de la vie. Parmi les scènes qui m’ont le plus touchée et marquée, je retiens les confidences poignantes de Franck à l’infirmière (passez au paragraphe suivant si vous ne souhaitez pas connaître d’avance ces quelques minutes du film) : l’évocation de la promesse qu’il s’était faite à lui-même à la naissance de ses filles. « Je me suis imposé de ne pas mourir ». Au-delà d’un grave échec dans sa carrière de pompier, son accident a manqué d’être une violation de sa propre promesse. C’est une scène extrêmement forte où le personnage se livre en toute vulnérabilité et partage les dernières pensées qu’il a eu avant de perdre connaissance en sortant de l’entrepôt, littéralement enflammé.

☁️ Mon avis sur le film

Vous l’aurez compris, ce film est un bijou, et bien que le sujet dont il traite soit dramatique, il m’a laissée avec une sensation de gratitude et le cœur rempli. J’ai pensé à ceux que j’aime. Je me suis imaginée à la place de chacun de ces êtres humains. J’ai repensé la gravité que l’on attribue à des petits tracas qui n’en méritent pas tant, et à quel point on peut parfois négliger ces petits riens qui font tout et rendent heureux. Qu’est-ce qui est important, finalement ? Qu’est-ce que la beauté, chez les êtres et dans la vie ? J’ai pleuré, j’ai ri, j’ai eu mal, j’ai ressenti beaucoup. « Sauver ou périr » est une leçon d'héroïsme, de courage, d’espoir et d’amour, et au-delà de tout, un véritable hymne à la vie.

La première partie du film est une immersion très réaliste dans le monde de la brigade, à l’instar d’un documentaire, mettant en lumière ces sauveurs souvent dans l’ombre. Pierre Niney s’est entraîné au sein de la caserne et a partagé le quotidien des sapeurs-pompiers quatre mois durant, jusqu’à partir en intervention, pour incarner son rôle avec le plus de justesse, intégrant même les tocs des pompiers (par exemple : tendre l’oreille lorsque les sirènes retentissent, même s’il est de repos chez lui avec sa femme). Il n’a pas échappé au symbolique exercice de la planche. La deuxième partie du film, qui se déroule en majorité au centre de traitement des Grands Brûlés de Paris, lui a requis de perdre la dizaine de kilos de muscles gagnée pendant les entraînements intensément physiques des pompiers.


Après un coup de cœur cinématographique, j’aime dévorer d’une traite toutes les interviews des acteurs et du réalisateur (que je me garde de regarder avant, d’une part pour éviter les spoilers, mais également car je trouve cela plus intéressant à écouter lorsque l’on on saisit les références et peut ressentir pleinement ce qui est raconté) pour découvrir des anecdotes de tournage mais aussi et surtout, connaître les ressentis et appréhensions de ces conteurs d’histoire. Niney a partagé sur le plateau de France 2 qu’il n’a pas tourné de nouveau film depuis « Sauver ou périr » l’an dernier. Probablement, dit-il, parce que c’est un film qui l’a bousculé de plein fouet et qu’il a besoin de ré-atterrir, et surtout, de trouver de l’intérêt dans autre chose.

En salle depuis le 28 novembre 2018, foncez. 


1 commentaire:

  1. Merci de nous faire découvrir ce film ! Il a l'air poignant en effet !

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