Je crois, donc je suis.

Mon voyage vers le développement personnel dure depuis maintenant plusieurs années, alors des phrases et des citations inspirantes, j’en ai lues et croisées une infinité. Il y a celles qui me parlent sur le coup et que j’oublie. Celles qui me font sourire parce qu’elles font étrangement écho à une expérience de vie. Puis celles qui bousculent tout mon schéma de pensées et transforment radicalement mon mindset. Parmi ces dernières, si précieuses à mon âme, je souhaite transmettre avec vous une phrase signée Henry Ford : “Que tu penses être capable ou ne pas être capable, dans les deux cas, tu as raison”. Vous avez là un condensé des principes-clés de développement personnel.


Mon interprétation de cette phrase au sens extrêmement puissant est simple : notre cerveau reçoit nos pensées et les considèrent comme vraies. Si je me répète constamment que je ne suis pas faite pour les relations sociales, cette pensée, construite de toutes pièces par mon esprit (nous sommes responsables de nos pensées; l’environnement et les circonstances sont neutres), s’y ancre de manière profonde et se confond avec un “fait”, un trait de ma nature propre, aprioris inchangeable. Dans la même lignée, si je me répète que je n'ai pas peur du vide (que j’en sois convaincue, ou que je n’en sois encore qu’au stade où je tente de m’en convaincre), mon cerveau l’intègre comme une vérité et par définition, je n'ai pas d'appréhension à faire de l’accrobranche ou de l'escalade. 

Notre cerveau se nourrit de nos pensées. Et c’est en ce sens que notre capacité à créer des pensées est un pouvoir illimité ! Je peux décider, dès maintenant, de me répéter “je suis capable de…” si je veux l’être. Tout comme je peux décider de continuer à ressasser que je suis quelqu’un de nature stressée, que rien ne changera ma personnalité et que je suis destinée à faire des petites insignifiances des montagnes qui me gâchent le plaisir de la vie. Nous sommes ce que nous croyons être...

… mais aussi, nous ne sommes pas tout ce que l’on croit être. Le simple fait de formuler des phrases en utilisant la structure “je suis” manipule notre cerveau et nos croyances en nos capacités et incapacités. Je suis ce que je crois être, dans la mesure où je décide de mes pensées quant à ce dont je suis capable et elles s’ancrent, gentiment, dans mon cerveau jusqu’à leur mise en action - d’abord consciente, puis doucement inconsciente et spontanée dans mon quotidien. Mais je ne suis pas toujours ce que je crois être : on parle ici des croyances dites limitantes. Ce sont ces croyances que l’on a inconsciemment acquises tout au long de notre vie, au travers de notre éducation, de notre vécu et nos relations passées, de notre perception de la société ou encore de la “norme” que l’on essaie de nous enseigner (il est naïf de penser que l’on intègre des croyances limitantes uniquement durant l’enfance : l’être humain peut se faire influencer l’esprit à tout âge, par n’importe qui et n’importe quoi), et dont nous sommes aujourd’hui convaincus qu’elles sont des vérités et font partie de qui nous sommes. Seulement voilà, elles ne sont pas qui nous sommes. Elles sont des petits boulets que l’on nous a discrètement attachés aux chevilles et dont nous n’arrivons pas à nous défaire (parfois nous n’en avons pas même conscience), qui nous freinent dans nos actions et dans le déploiement de qui nous sommes. Elles deviennent comme des étiquettes, qui deviennent des alibis pour se comporter d'une certaine façon et ne pas faire l'effort de s'en affranchir. Et bien souvent, ces croyances réductrices sont à l’origine de notre malheur.

Est-ce parce qu’elles nous rassurent et ressemblent à une explication logique de notre malheur, que nous y sommes aussi fortement attachés ? “Personne ne n’aimera jamais. On m’a toujours laissée tomber ou on ne m’a jamais porté d’attention. C’est un fait, ça explique tout, je l’ai accepté depuis le temps”. Ou bien “Depuis le plus loin que je me souvienne, j’ai eu du mal à gérer mes émotions. Je suis comme ça, il n’y a rien à faire c’est trop tard pour changer”. Croire que ces pensées limitantes nous qualifient et sont la vérité vraie est un poison. Les barrières mentales sont de l’auto-sabotage : en prendre conscience (lesquelles sont-elles ? d’où viennent-elles ? quelles sont les conséquences de ces croyances ?) est la première étape pour commencer à s’en détacher, activement.

« On pense que les changements n’ont lieu que dans l’esprit. Mais comme dit le proverbe : “tel un homme pense en son cœur, tel est-il”. Une fois que les idées deviennent des vérités en nous, elles ont le pouvoir de nous changer. » - Greg McKeown, dans son livre “Essentialism : the Disciplined Pursuit of Less”.

Pendant longtemps je me suis demandée si l’on se trouvait, ou si l’on se créait. Je crois que l’on se crée et que nos pensées sont si puissantes, que l’on peut devenir tout ce que l’on veut bien croire. On est malheureux car on se laisse être malheureux, on voit la vie en noir à cause de nos propres pensées alors qu’il suffirait d’un déclic pour saupoudrer sa vie d’un peu plus de lumière.


1 commentaire:

  1. J'aime beaucoup ton blog. Un plaisir de venir flâner sur tes pages. une belle découverte, un enchantement. Très intéressant. Je reviendrai m'y poser. N'hésite pas à visiter mon univers. Au plaisir.

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