On le sait, il est vain de s’attacher aux choses matérielles. On nous rabâche que la vraie richesse est faite d’expériences et de relations, non pas de possessions et d’argent. Je ne suis pas l’exception à la règle : ma philosophie de vie est exactement celle-ci !

Un jour, j’ai goûté au minimalisme… et il n’a pas fallu longtemps avant que je ne tombe entièrement dedans ! Le minimalisme, c’est la démarche de ne posséder que des choses qui nous sont utiles et/ou nous apportent un sentiment de joie. Être un minimaliste dans son esprit signifie se contenter de ce dont on a besoin et ne pas succomber à nos désirs… qui sont infinis et synonymes d’achats compulsifs, ces derniers procurant un plaisir immédiat de courte durée seulement.

Il ne s’agit pas de réduire ses possessions au nombre de dix, de vider ses placards et ne garder qu’une paire de chaussures, qu’un seul manteau, qu’un pull… Le minimalisme, qui se traduit en premier lieu par un grand tri de ses possessions, se veut être une manière de désencombrer sa vie de ce qui ne nous apporte pas de bonheur ou qui n’a pas d’utilité.

Au-delà d’une démarche de détachement du matériel, je crois que le minimalisme est un mode de penser, qui vise à améliorer notre bien-être et libérer notre mental. En effet, l’action-même de jeter et faire de la place dans notre espace physique permet à l’énergie de mieux circuler. Cela explique pourquoi nous nous sentons plus léger après un grand tri, et également pourquoi il peut nous arriver de ressentir un besoin presque irrépressible de faire du rangement : c’est un signe que l’énergie ne circule pas très bien et stagne, ce qui se répercute sur notre bien-être mental.

Alors que je m’engageais dans un tri de mes possessions physiques dans le but premier de faire de la place et me débarrasser de ce que je n'utilisais ou ne portais plus, la pensée minimaliste s’est finalement étendue à tous les aspects de ma vie : en plus de me sentir plus sereine et reposée mentalement (mon environnement est visuellement clair et ordonné), j’aime ressentir la satisfaction de savoir où chaque chose se trouve (chaque objet a sa propre “maison”) et que tout me sert, rien n’est superflu. Le minimalisme a également, et surtout, changé ma façon de dépenser : j’achète plus consciemment et intentionnellement, je ne cède plus aux achats compulsifs et me garde de ne faire entrer dans mon espace que des choses qui ont une fonction ou me rendent heureuse. Il en est de même avec les personnes que je côtoie : je ne conserve dans ma vie, ou n’y fait entrer, que des gens qui me portent vers le haut et me rendent heureuse. Et allons même plus loin en appliquant le minimalisme aux invitations et opportunités, c’est-à-dire, en se débarrassant du besoin de dire oui “pour faire plaisir” alors que ça ne nous enrichit en rien et ne nous procure pas de joie.


Chaque objet, chaque chose, a été sélectionné en pleine conscience : j’apprécie plus ce que je possède car je sais que tout a un impact positif dans ma vie (soit une utilité pratique, soit l’accès à un sentiment agréable). Résultat, les options sont réduites, et cela facilite la prise de décision, d’autant plus, dans le cas du choix de tenue le matin par exemple, lorsque l’on sait qu’on se sent jolie ou à l’aise dans chacune des pièces de notre penderie. Choisir se ferait presque à l’aveugle !

Adopter la pensée minimaliste a radicalement changé ma vie. Une démarche aussi simple que de ranger ses placards abrite une infinité de bénéfices… un espace physique plus clair, un mental plus léger, une porte-monnaie plus rempli, un emploi du temps plus intentionnel et un cercle de relations moins toxique. À force de répétition, on développe des réflexes de rangement, des habitudes de penser qui permettent de vivre en harmonie avec les nouvelles valeurs que nous prodigue le minimalisme.

— Procéder par catégorie, et non par pièce ou tiroir. Commencer par les vêtements (ce qui inclut aussi les chaussures, sacs et foulards), puis les livres, les papiers, les éléments de papeterie, les produits de salle de bain, le maquillage...etc.

— Peu importe la catégorie, la clé est de sortir tous les éléments que l’on possède, dans toutes les pièces et placards de la maison, et en faire une unique pile. Prendre chaque objet entre nos mains et se demander, consciemment, s’il nous est bien-utile et/ou nous apporte de la joie. Je garde ce dans quoi je me sens à l’aise ou jolie, ce que je porte tout le temps, ce dont je me sers quotidiennement… en résultent trois piles : à garder, à donner/vendre, et à jeter.

— Utiliser des boîtes ou compartiments pour ranger dans les placards et tiroirs. Décider de ne pas en dépasser la contenance : par exemple, si ma boîte de rouges à lèvres est parfaitement remplie, je me sépare d’un produit si je souhaite en accueillir un nouveau chez moi.

— Attribuer une maison à chaque objet et s’engager à l’y remettre après chaque utilisation.

— Réduire le nombre de surfaces ou d’espaces de rangement : l’humain aime combler les blancs, cacher la misère dans des tiroirs. La bonne idée serait peut-être de se séparer de ce meuble qui ne contient que du superflu, ou de cette petite table d’entrée qui tient le rôle de vide-poches.

— Se débarrasser des objets que l’on garde “au cas-où” mais que l’on a pas utilisés depuis plus d’un an et que l’on ne prévoit pas d’utiliser, objectivement, dans les mois à venir : ils nous encombrent car ne servent pas. Une fois jetés ou donnés, ces objets ne nous manquent pas ! On trouvera toujours quelqu’un qui pourra nous prêter ces choses, utiles qu’à rares occasions.

— En finir avec tous ces carnets qui ont chacun une seule utilité, et tout rassembler en un (utilité première du bullet journal) ou passer au digital.

— Conserver les souvenirs et vieilles photos dans une seule boîte dédiée. Prendre des photos des objets ou souvenirs à valeur sentimentale mais encombrants.