Le bonheur est un thème infini. Passionnée de développement personnel depuis des années, j’ai pu lire maintes essais à son propos. Chacun y va de sa définition, de son ressenti, de ses réflexions. Au fil de mes lectures, de mes rencontres et de mes expériences introspectives, j’en ai tiré plusieurs conclusions quant à l’idée du bonheur et souhaiterais en faire part sur DesPetitsNuages, avec l’espoir de, peut-être, vous éclairer sur votre propre chemin.

Longtemps, notre société consumériste nous a fait gober que le bonheur se trouvait dans les plaisirs faciles et immédiats, les acquisitions matérielles et les récompenses. Malheureusement, beaucoup ont ancré cette croyance limitante dans leur esprit, et vous savez combien il est difficile de s’en délier. Cette conception-là rend le bonheur éphémère et dépendant de facteurs. On parle d’une conception hédonique (“plaisir” en grec) qui associe le bonheur à l’atteinte du plaisir et à l’évitement des émotions négatives.
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Aujourd’hui, je crois que le bonheur n’est pas une conquête, mais un désencombrement. Ce n’est plus en amassant que l’on devient heureux, mais en se débarrassant et se détachant de ce qui nous pèse et va à l’encontre de nos valeurs profondes - nos avidités, nos tendances négatives, nos peurs, nos réflexes et nos schémas de pensée.

J’ai appris que, pour être heureux dans la vie, il ne fallait pas fuir les émotions désagréables, mais plutôt les laisser exister. Ce que l'on résiste persiste. Nous ferons toujours face à des adversités, futiles ou importantes. Le bonheur n’est pas le but, mais le moyen de la vie, disait le dramaturge Paul Claudel. Croire que l’on peut atteindre le bonheur comme on atteint une destination est un leurre : j’aime voir le bonheur comme un outil qui, si on en prend soin, adoucit nos jours et rend les difficultés du quotidien plus supportables. Le bonheur ne dépend pas de facteurs extérieurs : si obtenir un travail, changer d’appartement ou partir en voyage vous donneront l’impression d’être plus heureux, tant que vous n’aurez pas pris le temps de comprendre ce dont vous avez réellement besoin et ce qui a tendance à griser votre sérénité, il ne s’agira que d’un bonheur éphémère.

Le vrai bonheur, cette paix de l’esprit continue, je crois qu’on y goûte quand on accepte qu’avec les joies, il y aura aussi des moments pas très chouettes à traverser. Cela ne veut pas dire que nous n’avons pas le droit de nous sentir malheureux quand c’est notre sentiment profond. Sous une sérénité et des petits bonheurs peut résider un mal-être, un manque, quelque chose qui nous mine le moral quand on y pense trop : ça arrive, c’est normal et humain d’osciller entre des périodes où l’on se sent heureux et des périodes où on l’est un peu moins. Inutile de se forcer à essayer d’être heureux quand rien n’est aligné : c’est en se forçant à atteindre l’inaccessible que nous rendons impossible ce qui serait réalisable ! (Robert Ardrey, écrivain américain).

L’important est de reconnaître le bonheur quand il est là, et de prendre conscience que les grisailles font partie intégrante de la peinture de la vie. Elles nous apprennent beaucoup, nous guident et mettent en lumière ce qui ne nous convient pas dans notre vie. La clé pour être plus heureux, selon mon expérience, réside dans l’acceptation et l’observation de ce qui est : mes émotions sont là pour une raison, je prends la décision consciente de ne plus gaspiller mon énergie à les combattre ou les étouffer. Et ça, ça rend la vie beaucoup plus légère !

« J’ai compris que la vie ne m’offrirait jamais qu’une suite de problèmes merveilleusement insolubles. Avec cette pensée est entré dans mon cœur l’élan d’une paix profonde. » (Christian Bobin, écrivain français)

Ne vous épuisez pas à conquérir le bonheur : il est déjà là. Peut-être seulement un peu entaché par vos croyances limitantes, vos pensées négatives ou votre pessimisme. L'auteur Eckhart Tolle dit : “la première cause du malheur n’est jamais la situation, mais les pensées que nous avons à son propos”. Tout ce que l’on vit n’est que circonstance, tout est neutre : c’est nous qui posons notre jugement, notre réaction et notre interprétation. Le bonheur dépend de nos pensées au moment présent. Changer de perception sur ce que l’on vit, ça change la vie !