Les émotions : mieux les comprendre pour savoir les gérer au quotidien


Les émotions vont et viennent, elles nous traversent jusqu’à impacter notre moral et notre état physique. Un instant, je peux être transcendée par la joie, l’instant d’après, ressentir une infinie tristesse. Sont-elles le résultat de causes extérieures, ou purement des créations de notre psychisme ? J’ai concocté pour vous un petit guide qui, je l’espère, vous aidera à comprendre et mieux gérer les émotions, ces sentiments qui colorent notre esprit et influencent nos actions.

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☁️ L'échelle émotionnelle

On sait tous reconnaître une émotion : la joie, la tristesse, la peur, la colère, l’amour… ce sont des états d’âme qui muent les moments de vie. On parle communément d’émotions positives et d’émotions négatives, selon la sensation de plaisir ou de souffrance associée. Néanmoins, à titre personnel, je parle plutôt d’émotions agréables ou désagréables, confortables ou inconfortables - une nuance de vocabulaire qui fait toute la différence dans mon esprit.

Si l’on suit l’échelle des émotions établie par Abraham-Hicks, au point d’équilibre se tient le contentement, l’état de plénitude : on se sent simplement bien. Se placent sur les marches ascendantes : l’optimisme, l’espérance, l’enthousiasme, la passion et l’amour, la liberté, le sentiment d’invincibilité et enfin, à l’apogée, la joie. En descendant, on retrouve les émotions moins plaisantes : l’ennui, le pessimisme, la frustration et l’irritation, la déception, le doute et l’inquiétude, le découragement, la colère, la vengeance, la haine et la jalousie, l’insécurité, la culpabilité, la peur, la peine, l’impuissance et le désespoir.

☁️ Comprendre la naissance des émotions

Une notion qui a changé ma manière d’appréhender les émotions et me permet aujourd’hui de mieux les vivre et les accueillir pleinement, même les plus désagréables, me vient de la coach américaine Brooke Castillo. C’est d’abord dans les podcasts “Se Sentir Bien” et “Change Ma Vie que son modèle m’a été enseigné. Son travail est basé sur l’idée que ce sont nos pensées à propos d’une circonstance qui génèrent une émotion, laquelle pousse à l’action qui produit alors un résultat. N’est-ce pas révolutionnaire de savoir que nos pensées créent nos émotions, compte tenu du fait que nous avons la maîtrise totale de nos pensées ? Cela implique que nous avons la capacité de générer pour nous-même des émotions agréables, créatrices et utiles !

☁️ Le modèle de Brooke, la formule magique

En pratique, le modèle de Brooke Castillo est une grille de lecture des situations que l’on rencontre dans la vie. Autrement dit, cinq lignes sur un papier : C pour circonstance, P pour pensée, E pour émotion, A pour action, et R pour résultat.

Une circonstance est une situation extérieure neutre, totalement indépendante de notre volonté, et qu'on ne peut contester (des propos tenus par un proche, la météo, un imprévu…). Face à n'importe quelle situation, nous avons automatiquement une pensée : une phrase que l’on forme dans notre tête, une opinion. Les pensées sont des pures créations de l’esprit, nous avons la capacité de les choisir consciemment en adéquation avec nos croyances et notre philosophie de vie. Ce sont ces pensées à propos de la circonstance de départ qui génèrent alors une émotion, un ressenti agréable ou désagréable en nous : celle-ci conditionnera alors notre état d’esprit, notre attitude, notre motivation… en somme, l’émotion orientera nos actions, qui, ainsi, produiront un certain résultat.

☁️ Heureuse ou malheureuse, c'est moi qui décide !

Rien ni personne d’autre que soi n’a la capacité de nous rendre heureux ou malheureux (c'est ce que l'on appelle l'indépendance émotionnelle). Par exemple, votre amie vous a fait une réflexion et cela vous rend triste : en réalité, ce n’est pas la réflexion de votre amie qui vous fait de la peine, mais la pensée que vous avez eu à propos de cette circonstance, qui a généré en vous de la tristesse. Selon le modèle de Brooke Castillo :
C - Mon amie m’a fait une réflexion.
P - “Cette amie n’est pas une vraie amie pour dire une pareille chose !”
E - Je me sens blessée, triste et trahie.
A - Je rumine, repense toute notre amitié et décide de ne plus lui parler.
R - Je ne considère plus cette personne comme mon amie.

Avez-vous remarqué que le résultat obtenu dans le modèle valide la pensée de départ ? Et oui, nos pensées sont si puissantes qu’elles conditionnent tout ce qui suit : elles sont auto-réalisatrices. Je crois si fort à ce que je pense, que j’agis alors, sans m’en rendre bien compte, dans un sens qui viendra confirmer ma pensée.

“Quoi que tu décides, quoi que tu choisis de penser, tu auras raison, parce que tu passeras ton temps à valider ton système de pensée par les actions.” - Esther Taillifet.

Pour une même circonstance, je peux choisir une pensée alternative qui créera un résultat plus plaisant, utile et lumineux. Par exemple, au lieu de penser que mon amie me trahit, je peux me demander si elle n’a pas raison et pratiquer l’introspection pour me remettre en question.

Ce qui nous arrive dans la vie est neutre : les circonstances ne génèrent d’émotions que lorsque l’on émet une pensée à leur propos. Si vous l’avez bien saisi, comme ce sont nos pensées qui créent les émotions, nous pouvons décider de penser autrement pour créer de meilleurs résultats dans notre vie. Opter pour la pensée dite positive, c’est générer des émotions plaisantes et vivre plus serein, apaisé et optimiste. C’est en cela que je crois réellement que le bonheur est avant tout un choix : je décide de voir la vie de manière positive et enthousiaste, ou négative et défaitiste. Le monde est tel qu’il est mais il n’a que le sens que nous lui attribuons. Nous détenons un pouvoir invincible, celui de penser ce que l’on veut, de choisir ce sur quoi porter notre attention et d’agir comme bon nous semble, pour créer la vie que nous voulons (et méritons de) vivre. Tout part de nos pensées !

☁️ Les émotions désagréables ne sont pas un problème

Si tout commence dans l’esprit et que, si l’on préfère vivre des émotions agréables, mieux vaut avoir des pensées positives, on a néanmoins le droit de choisir des pensées qui créeront des émotions déplaisantes : j’ai le droit de vouloir être triste un petit moment à propos d’une situation. Parce que ça me fait réfléchir, parce que j’ai besoin de plus de temps pour cheminer vers la lumière, parce que c’est important de savoir vivre les émotions pas très drôles, parce que ressentir pleinement l’inconfort me fait me sentir vivante. Et puis, quand on en a marre d’être triste, on choisit de penser plus positivement, et la vie se déroule dans ce sens !

Cultiver une philosophie de vie positive pour générer des émotions essentiellement agréables est un joli chemin de vie. Cela dit, pour ne pas se brûler les ailes, n’oublions pas que la vie est 50% positive, 50% négative : il ne peut y avoir d’arc-en-ciel sans pluie. Le secret du bonheur n’est pas de renier les émotions déplaisantes et éviter à tout prix la souffrance : elle est inévitable. Chaque émotion, qu’importe sa couleur, joue un rôle, est utile et demande à être écoutée : pour nous éclairer, nous guider, ou nous alarmer quant à l’état de notre vie intérieure.


☁️ Finalement, comment gérer nos émotions ? 

Commencer par changer son vocabulaire et ne plus juger positives ou négatives les émotions quand elles arrivent. Agréable ou désagréable, une émotion est toujours utile et importante. Lutter contre l’inconfort n’est pas une solution et user de tampons émotionnels (manger pour combler l’ennui, acheter pour consoler sa peine…) est malsain et destructeur. Quel dommage de fuir la vie sous prétexte que des situations nouvelles pourraient potentiellement déclencher en nous une émotion peu agréable. Certes, ressentir de la honte, de la peur ou de la peine n’est pas plaisant, mais personne n’en meurt !

Face à une émotion, nous avons trois possibilités :
— Réagir en prenant le pouvoir sur notre vie et décider de changer notre pensée initiale pour générer une autre émotion, plus agréable. (modèle de Brooke)
— Lutter en refusant de la vivre et l’étouffer en maîtrisant nos sentiments (stratégie destructrice, à terme).
— Accueillir, c’est la voie du milieu, comme dit Clotilde Dusoulier. Accueillir nos émotions, c’est comprendre d’où elles viennent et pourquoi. Accueillir des émotions désagréables, c’est accepter qu’elles font partie intégrante de la condition humaine. En pratique, accueillir une émotion revient à la reconnaître quand elle se manifeste, et la laisser exister, tout simplement.


Je crois que pour mieux vivre les émotions au quotidien, il est essentiel d’en avoir une meilleure compréhension. J’ai l’espoir que mon petit guide aura su vous apporter des réponses et de la lumière sur votre chemin personnel !

Dis, tu connaissais le modèle de Brooke ? Comment gères-tu les émotions déplaisantes ? 








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